Ce n’est pas leur faute, mais au moins deux candidats, et non des moindre vu leur étiquette politique, à cette élection législative dans la 10éme circonscription des Hauts de Seine, ont du mal à percer. Tout simplement, parce qu’ils ont souffert, l’une, Pauline Couvent, de l’absence d’un candidat écologiste à l’élection présidentielle, l’autre Thomas Puijalon, de la défaite du candidat socialiste, Benoït Hamon et surtout de l’hémorragie d’une bonne partie des militants socialistes progressistes partis rejoindre En marche. Rencontre avec ses deux candidats.
elections législatives juin 2017 - Page 6
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LE DIFFICILE COMBAT DES INVISIBLES DE LA CAMPAGNE LEGISLATIVE A VANVES/ISSY !
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LEGISLATIVES A VANVES : THOMAS PUIJALON (PS) : « C’est si compliqué de se montrer socialiste ! »
Tous les fidéles d’entre les fidéles ont participé à la réunion publique de Thomas Puijalon (PS) à l’école Marceau mardi soir. « Toujours accroché et motivé » comme l’expliquait Philippe Goavec (sur la photo avec Thomas Puijalon au marché) secrétaire de section (par intérim) du PS de Vanves. « On n’est pas mort ! Il y encore des débats à mener, et des valeurs à défendre ! Même si on a encore des passages à vide, il y a une place à prendre ! » a-t-il déclaré. « Le cadavre vit encore. On construit une nouvelle histoire après tout ce que l’on a apporté. C’est dans cette filiation que nos candidats se présentent : La justice sociale, l’intelligence collective » a ajoutée Valérie Mathey(PS) conseillère municipale. Pour Thomas Puijalon (PS) candidat et conseiller municipal d’Issy les Moulineaux, c’est un fil conducteur conducteur.
« Pour la 1ére fois, André Santini n’est pas présent. Cette circonscription ne nous est pourtant pas acquise. Mais tout est possible, rien n’est écrit » a déclaré Philippe Goavec en constatant qu’au travers des forums citoyens, Thomas Puijalon a modifié la manière de faire la politique : « Il faut renouveler les pratiques et les faire évoluer ! ». Occasion pour le candidat PS d’expliquer que ses adversaires ont découvert la démocratie participative, les deux candidats LR/UDI et de la République en marche, souhaitant associer les électeurs à l’élaboration de la loi, le premier en proposant un comité local de la circonscription constitué de citoyens tirés au sort, le second à travers des ateliers législatifs. « Je n’aime pas cela car c’est « venez donner votre avis, puis on sort son projet (tout préparé) ». Je suis pour la démocratie collaborative parce que fondé sur l’émulation »
Il a surtout remercié les 25 militants dont le 1er Secrétaire fédéral d’avoir pris le risque de venir à cette réunion pour exprimer sa libre expression. Notamment face aux réseaux sociaux. « C’est si compliqué de se montrer socialiste. Alors que beaucoup ont venu leur âme. On est là pour défendre le PS autour de toutes ces conquêtes sociales, le pluralisme politique, car la démocratie a besoin des opinions contraires. Je ne me satisfait pas d’un parti unique, avec d’un côté, dans le rôle de clown, un JL Mélenchon qui ne se mélange pas au peuple, et l’autre un épouvantail (Le Pen), et d’un président qui veut instaurer un gouvernement des meilleurs parmi les meilleur ». Ce qui ne l’empêche pas d’expliquer qu’il ne se reconnait pas dans une ligne qui vise à l’échec de Macron, en espérant qu’il négocie un programme commun avec les députés, ni dans le débauchage (auquel s’est prêté Sarkosy) qui n’est pas démocratique, ni moderne en ironisant sur le renouvellement avec collomb, Cohn Bendit et Bayrou, ni dans la "guerre des roses" : « La force des socialistes est de chasser en meute. Ce qui m’importe est d’avoir un groupe. Ceux qui prennent le risque de diviser, ont peur de se retrouver minoritaire ! »
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LEGISLATIVES A VANVES : PAULINE COUVENT (EELV) : « Je suis la seule qui met l’écologie au cœur de son projet ! »
Vanves Au Quotidien – Pourquoi êtes-vous candidate dans cette 10éme circonscription des Hauts de seine ?
Pauline Couvent : « Je me présente parce que je suis convaincue que nous pouvons construire une société plus solidaire pour les humains d’ici, pour ceux d’ailleurs qui subissent souvent nos choix de développement, et pour les animaux. Je veux aussi porter la voix d’une génération qui exige qu’on trouve des solutions pour son avenir et qu’on prenne enfin en compte le temps long dans les décisions. J’ai envie de porter ces sujets dans le débat public créé par les élections, de convaincre les citoyens que je rencontre chaque jour en faisant campagne, et de les défendre jusqu’à l’Assemblée Nationale.
VAQ- Dans quel le contexte local politique particulier vous retrouvez dans cette 10éme circonscription ?
P.C. : « C’est le renouvellement qui s’annonce sur la 10ème circonscription : A. Santini, député sortant et élu depuis presque 30 ans ne se représente pas. La circonscription a voté massivement E. Macron lors de la présidentielle mais le candidat de centre droit est bien implanté. Cette année, il y a de nombreuses candidatures à gauche, mais parmi celles présentes sur le terrain, je suis la seule qui met l’écologie au cœur de son projet.
VAQ - D’autant plus qu’il vous fait remonter la pente car les écologistes ont été très absents de cette élection présidentielle ?
P.C. : « Il est vrai que ne pas avoir de candidat écologiste à l’élection présidentielle nous a fait sortir des projecteurs médiatiques. Mais Benoit Hamon a fait rentrer dans le débat des sujets que nous portons depuis longtemps - tels que le revenu universel ou les perturbateurs endocriniens - et sur lesquels nous avions du mal à être entendus. Diffuser nos idées, c’est la raison profonde de notre présence à l’élection présidentielle. En outre, je me rends compte que notre absence a aussi été un avantage car notre image n’a pas été associée aux scandales et aux querelles, qui ont ponctué la présidentielle : cela suscite de la sympathie à notre égard.
VAQ - Et que Macron vous a coupé l’herbe sous les pieds en nommant Nicolas Hulot au gouvernement ?
P.C. : « La nomination de Nicolas Hulot est un bon signal pour l’écologie. Mais il faudra que cette « belle prise » médiatique se concrétise en actes, à la fois parce qu’il y a urgence écologique et parce que je doute qu’il reste au gouvernement si on l'empêche de mener sa politique. Pour lui, la tâche ne s’annonce pas facile car le 1er ministre n’a ni voté la loi de biodiversité ni la loi de transition énergétique lorsqu’il était député et parce que E. Macron n’a pas porté de thèmes écolos durant sa campagne. Ce choix est risqué pour ce nouveau gouvernement, car la sortie volontaire d’une personnalité aussi populaire que N. Hulot serait un échec retentissant.
VAQ - Qu’est-ce que vous disent les électeurs ?
P.C. : « L’accueil des électeurs est plutôt bon. Beaucoup de personnes que je rencontre voient d’une façon positive le renouvellement qui aura lieu sur la circonscription. Le grand nombre de candidats jeunes, dont je fais partie (j’ai 30 ans), est très bien perçu. Quant à ma couleur politique, je pense que, grâce aux actualités récentes comme le choix de D. Trump de sortir de l’accord de Paris, les électeurs comprennent plus que jamais que pour faire avancer les causes environnementales, il faut une volonté politique forte. Or Europe Ecologie – Les Verts est le seul parti à mettre cela au cœur de son projet.
VAQ - Qu’est-ce que vous faîtes passer comme message politique?
P.C. : « J'insiste sur le fait que le meilleur moyen d’aider Nicolas Hulot, c’est de voter écolo. Premièrement, cela lui permettra d’avoir des soutiens à l’Assemblée Nationale si des députés verts sont élus. Ensuite, la politique étant aussi un rapport de force, si les Français votent massivement écolo le 11 juin, cela lui permettra d’avoir plus de poids dans ce gouvernement afin de mener la politique écologiste ambitieuse dont nous avons besoin.
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